4.9.10

je sais que ça fait mille ans que j'ai pas écrit sur ce blog, mais j'ai des circonstances atténuantes, hein, je suis parti à shanghai, et je vis là bas.

mais j'en parle un peu ici, avec deux amis qui sont partis loin, eux aussi.

26.7.10

en fait, balzac était bret easton ellis.

c'est fou tout ce que je me mets à faire uniquement à cause de la maintenance technique chinoise. genre, ouais, je suis en F5F5F5 devant mon écran qui a six heures de décalage avec shangmerde pour espérer avoir un logement décent.

donc me voilà, je repasse juste pour vous parler de the suburbs. parce que ouais, non, vous saviez très bien qu'il était hors de question à quelque chose qui se rapproche aussi violemment du journalisme. j'ai une éthique, j'ai lu les illusions perdues, hein.

on va faire comme si j'étais un vieillard encore un peu compétent, fiché derrière le bureau d'un amphithéâtre d'une fac des années 70, et je vais plutôt fonctionner en réflexions. ça fait plus universel, et ça donne plus envie de ne pas refermer le mensuel hors de prix.

première réflexion: c'est un album pour les mecs qui aiment arcade fire. c'est un album qui parle un peu des problèmes qu'on a quand on est jeune et qu'on habite dans une ville pourrie (aka houston, tx). quand on se fait vraiment chier, et qu'on a l'impression qu'on flingue le temps. et puis ces fois où on hésite à tomber dans le piège et dans les griffes de cette ex si jolie, qui nous avait fait valser sur les plages de l'été dernier. ou bien, tu sais quand on voit que c'est enfin le mois de mai, ce super mois de mai où c'est bientôt la fin des cours et où les filles ressortent leurs jupes plissées, almost like month of may, everybody's in love / and the city washes from above. et ces guitares qui pètent le feu et hurlent leur joie.
deuxième réflexion: c'est un album pour les mecs qui n'aiment pas arcade fire, parce qu'il se moque un peu de tout le monde, surtout des nouveaux fans, avec leurs wayfarer de vue, leurs sebago et leurs enfances en béton. la belle tranche de rire sur rococo, la belle tranche de rire sur modern man.


en fait, le site de réservation remarche et ça fait deux fois que je me fais baiser une chambre, donc j'en ai plein le cul de cette deuxième nuit blanche de merde et j'encule arcade fire ça fait trop de fois que je l'écoute.
fin des réflexions.

25.7.10

le fax, en revanche, ça craint.

en fait, je crois que le type qui a écrit les paroles cette chanson a lu ma biographie.

j'ai jamais vraiment aimé faire des critiques/analyses/merdes d'albums, parce que j'ai jamais vraiment su en faire. mais je vais essayer, parce que c'est vrai que ça peut vous pousser à y faire plus attention.

this, is courtesy of from go to whoa et courtesy of the arcade fire.


et aussi parce que je veux montrer à vadim que rococo est de loin la meilleure et que ça n'a aucun rapport avec joy division ou depeche merde.

19.6.10

tarkovski, c'est avant tout des courants d'air.

Int. G1, Matin

(Pendant tous les crédits, bruit du radio-réveil qui va crescendo, de longs bips lancinants.)

Un radio réveil affiche sept heures quatre.

Une main tâtonne légèrement sur le dessus, puis appuie du bout du majeur sur un gros bouton au milieu.


(Un concerto de Bach, BWV 1046, ou bien This is Hell de Costello, je ne sais pas encore, commence en même temps que l'alarme s'arrête.)


Un lit aux draps blancs, un garçon, G1, encore endormi, malgré sa main qui repose sur le réveil.

Int. F1, Matin

Une fille, F1, avec un t-shirt snoopy et une queue de cheval

Elle se redresse sur son lit, à quatre pattes, puis à genoux, et retombe sur ses talons.

INT. G2, Matin

Un autre garçon, G2, beau brun aux cheveux longs, toujours dans son lit.

Il se retourne en se tortillant sous sa couette pour allumer sa cafetière. La main hésitante branche la prise (et éteint le réveil), appuie sur le bouton, puis retombe débilement.

INT. F2, Matin

La dernière fille, F2, en sous-vêtements, blonde et bien foutue

Elle se redresse, s'assied sur son lit; elle frotte ses yeux, regarde en face d'elle, l'air absent, puis baisse les yeux, légèrement à gauche. Elle se penche et attrape quelque chose avec sa main. Un paracétamol et une bouteille d'eau à moitié vide. Elle prend le cachet, puis baisse la tête, comme si elle subissait tout l'épuisement du monde.